samedi, mai 20, 2006

Marock

J'ai enfin vu Marock, le premier long métrage de Laila Marrakchi. J'ai déjà vu tous les courts de cette jeune réalisatrice talentueuse, il faut le dire. Pour son premier long, j'ai préféré prendre mon temps. Observer la polémique avant d'aller me faire ma propre idée. Je vous le dis franchement, ce film est un grand Boffff (ça n'engage que moi évidemment) ! Laila Marrakchi a une belle maitrise de l'image et réussit à faire vivre des moments d'émotion au téléspectateur. Mais rien de plus ! Même pas une radioscopie, comme disent certains de mes amis, de cette haute société casablancaise. Mais une suite de clichés et de provocations (j'y reviens), pour donner un peu de teneur à une histoire d'amour qui ne tient pas vraiment la route.

Passons à la polémique maintenant. Et soyons clairs dès le départ : Laila Marrakchi, comme tout autre artiste, a la liberté de créer l'oeuvre qu'elle désire. Au public après d'aimer, de détester, de boycotter, etc. C'est aussi son droit au public. Mais que Laila assume son film. Qu'elle cesse de nous raconter qu'elle n'a fait que montrer la vie d'une certaine classe sociale, minoritaire et marginale, mais qui existe. Que jamais au grand jamais elle n'a soupçonné que son film allait créer toute cette polémique. C'est une grande hypocrisie.

Situer son histoire d'amour entre une musulmane et un juif en plein mois de ramadan est un choix. Passer de l'appel à la prière d'Al Fajr aux chants funéraires juifs est un choix. Quand Ghita, l'héroine, demande à Youri de jurer sur la Tora d'Israel, c'est aussi un choix. Que toutes les scènes de baisers langoureux se passent devant la grande mosquée Hassan II est un choix. Que l'appel à la prière fasse partie de la bande son du film est un choix. Je ne demande pas à Laila Marrakchi de changer ses opinions, mais de les assumer. L'année dernière, à Cannes, elle situait volontiers son film comme "un pamphlet contre l'extrémisme religieux au Maroc". Aujourd'hui, elle le présente comme une simple radioscopie de la bourgeoisie casablancaise. Ou que cette fille est naive (ce que je refuse de croire), ou qu'elle fait profil bas devant la polémique qui enfle (ce que je peux comprendre, même si c'est désolant).

Bref, je n'ai pas aimé ce film. Je n'aime pas les films trop faciles, qui grouillent de clichés et de rebondissement téléphonés. Je préfère le subtil au cru, l'intrigue à l'agressivité de l'image. C'est un choix.

Ceci dit, merci à tous ceux qui ont défendu Marock, qui ont permi à des milliers de marocains de se faire leur propre idée. C'est l'essentiel.

DB.

mercredi, mai 17, 2006

Zarby bled ...

L'info nous vient de Taounate les amis. Une femme, la quarantaine, accuse son mari d'être à l'origine de la grossesse de leur fille. L'affaire est portée devant le tribunal, qui demande, comme dans toutes les affaires d'inceste, de faire des tests ADN.
Et là, grande surprise : le père accusé d'inceste est tout bonnement stérile. Il se retourne donc contre la mère, qu'il accuse à son tour ... d'adultère. Le couple avait sept enfants.

DB.